Le chômage peut sembler un obstacle, mais il est souvent le tremplin idéal vers l’entrepreneuriat. En 2025, la création d’entreprise par des demandeurs d’emploi s’inscrit comme une véritable opportunité économique, appuyée par un système d’aides renforcé et diversifié. Grâce à des dispositifs innovants comme l’ARE, l’ARCE, ou encore l’ACRE, les chômeurs peuvent aujourd’hui envisager de lancer leur activité sans renier leur sécurité financière. À travers un panorama complet, ce guide démontre que la coexistence de l’état de chômage et du projet entrepreneurial est non seulement possible, mais aussi encouragée. Les démarches administratives, l’accompagnement personnalisé, et l’aide à la formalisation sont autant de leviers qui facilitent la transformation du statut de demandeur d’emploi en celui d’entrepreneur :
- Un maintien partiel ou total des allocations chômage permet d’apporter un soutien financier pendant les premiers mois cruciaux de l’activité.
- Des exonérations de charges sociales via l’ACRE allègent la trésorerie naissante de la nouvelle entreprise.
- Un accompagnement sur mesure par des organismes tels que la BGE, la Chambre de commerce et d’industrie ou encore l’APCE, facilite la réussite du projet.
Pour ne rien laisser au hasard, il est indispensable de maîtriser les conditions d’éligibilité, de savoir formuler ses choix entre ARE et ARCE, et de bien gérer la déclaration des revenus. Ce faisant, la création d’entreprise devient un levier pour rebondir, s’épanouir et contribuer activement à la dynamique économique locale.
Les dispositifs d’aide à la création d’entreprise pour les chômeurs en 2025
En France, le paysage des aides à la création d’entreprise pour les demandeurs d’emploi est riche et structuré. L’État, via France Travail (anciennement Pôle emploi), propose plusieurs dispositifs clés dont l’ARE et l’ARCE. Ces aides jouent un rôle capital dans la réussite des créateurs d’entreprise au chômage, en permettant de préserver un revenu et de bénéficier d’une exonération partielle ou totale des charges sociales grâce à l’ACRE.
L’ARE : Allocation d’aide au retour à l’emploi pour sécuriser le début d’activité
L’ARE est une allocation versée aux demandeurs d’emploi ayant travaillé au minimum six mois sur les 24 derniers mois. Elle est calculée à partir des anciens salaires et se compose d’une part fixe (12,05 € par jour) et d’une part variable correspondant à 40,4 % du salaire journalier de référence. Cependant, certaines indemnités comme celles de licenciement ou rupture conventionnelle ne sont pas retenues dans ce calcul.
Ce soutien financier assure un revenu mensuel aux personnes en recherche d’emploi, offrant une sécurité au moment du lancement de leur entreprise. La continuité du versement de l’ARE est possible même en cas de création d’entreprise, sous réserve de la déclaration des revenus d’activité auprès de France Travail.
L’ARCE : Verser une aide financière en capital pour accélérer le projet
L’ARCE est une alternative à l’ARE permettant de recevoir immédiatement 60 % des droits au chômage restants sous forme de capital, versé en deux temps : dès le démarrage de l’activité, puis six mois plus tard si le projet se poursuit. Choisir l’ARCE signifie renoncer au maintien mensuel de l’ARE, mais donne un trésor de guerre pour investir dans l’entreprise.
Pour en bénéficier, il est impératif d’être inscrit à France Travail, d’avoir obtenu l’ACRE, et de fournir un justificatif de création (statuts, extrait Kbis pour l’auto-entrepreneur). Cela encourage un engagement plus rapide et structuré dans l’aventure entrepreneuriale.
L’ACRE : Exonération des charges sociales pour lancer son entreprise plus sereinement
L’ACRE se présente comme une exonération partielle ou totale des cotisations sociales sur la première année d’activité, un avantage fondamental pour réduire les contraintes financières initiales. Accessible aux créateurs et repreneurs d’entreprise, ce dispositif nécessite de détenir un contrôle effectif sur l’entreprise et de ne pas en avoir bénéficié au cours des trois années précédentes.
Cette aide s’applique aussi bien aux micro-entrepreneurs qu’aux sociétés, un levier précieux pour minimiser la pression sur la trésorerie au moment du lancement.
Le rôle des organismes spécialisés dans l’accompagnement des demandeurs d’emploi
Outre les aides financières, l’accompagnement humain et technique est crucial. La BGE (Boutique de Gestion pour Entreprendre) offre un accompagnement à toutes les étapes : du montage du business plan à la recherche de financement. La Chambre de commerce et d’industrie ainsi que l’APCE proposent aussi des services de formation, d’appui juridique et d’appui à la création.
- Offres personnalisées d’accompagnement pour définir le projet
- Soutien dans les démarches administratives et juridiques
- Organisation d’ateliers pratiques et de formations pour entrepreneur
Ces dispositifs facilitent le passage de l’idée à la réalisation concrète, en limitant les risques d’échec.

Aide | Condition principale | Avantage | Limitation |
---|---|---|---|
ARE | Inscription à France Travail avec droits au chômage | Maintien du revenu mensuel | Revenus déclarés limitent le montant |
ARCE | Obtention de l’ACRE, création/reprise d’entreprise | Versement en capital (2 fois) | Pas de cumul avec ARE mensuel |
ACRE | Contrôle effectif de l’entreprise, non attribution récente | Exonération partielle ou totale des cotisations sociales | Un seul âge pour 3 ans par bénéficiaire |
Comment cumuler chômage et création d’entreprise : conditions et démarches indispensables
En 2025, il est tout à fait possible de cumuler la création d’une entreprise avec la perception d’allocations chômage, à condition de respecter certaines règles. Cette double dynamique permet de sécuriser les débuts de l’activité tout en continuant à bénéficier d’un soutien financier.
Conditions d’éligibilité au maintien de l’ARE lors de la création d’entreprise
Le demandeur d’emploi doit :
- Être inscrit à France Travail et disposer de droits ouverts au chômage.
- Déclarer la création de son entreprise rapidement.
- Exprimer explicitement sa volonté de conserver ses droits ARE et en faire la demande.
- Fournir tout document justificatif concernant la création (ex : statuts, extrait Kbis, preuve d’auto-entrepreneur).
Le demandeur ne doit pas avoir opté pour le versement en capital via l’ARCE, puisqu’il est impossible de cumuler ces deux aides.
Déclaration obligatoire des revenus d’activité et impacts sur l’allocation
Chaque mois, il est obligatoire de déclarer ses revenus d’activité à France Travail. Cette déclaration influence directement le versement de l’ARE :
- Si aucun revenu n’est perçu, l’intégralité de l’allocation est maintenue.
- Si le revenu est inférieur au salaire de référence, un maintien partiel est accordé.
- Si le revenu dépasse le salaire de référence, le versement de l’allocation est suspendu.
Cette flexibilité favorise une reprise progressive de l’activité, offrant une protection en cas de revenus initialement faibles.
Que faire en cas de cessation d’activité ?
En cas d’arrêt de son entreprise, il est possible de reprendre ses allocations chômage sous réserve de :
- Se réinscrire comme demandeur d’emploi auprès de France Travail.
- Réactiver ses droits au titre de l’ARE non consommés, disponible pendant 3 ans après ouverture.
Cette sécurité renforce l’attractivité de l’entrepreneuriat en limitant le risque financier lié à un échec ou à un changement de cap.
Simulateur : Créer une entreprise en étant au chômage
Le statut d’auto-entrepreneur et les opportunités durant le chômage
Adopter le statut d’auto-entrepreneur représente souvent la voie la plus accessible pour les chômeurs souhaitant créer une activité. En 2025, le régime micro-entrepreneur facilite la création d’entreprise grâce à des formalités simplifiées et des charges allégées, rendant ce choix de statut privilégié.
Avantages du régime de micro-entreprise en période de chômage
Le statut d’auto-entrepreneur offre :
- Une inscription rapide et simplifiée directement en ligne.
- Un régime fiscal et social simplifié avec paiement des charges sur chiffre d’affaires réellement encaissé via l’URSSAF.
- La possibilité de bénéficier de l’ACRE et ainsi d’une exonération partielle des charges.
De plus, le cumul avec l’allocation ARE est reconnu, permettant un maintien intégral ou partiel selon le revenu généré.
Formalités spécifiques et ressources utiles pour auto-entrepreneurs chômeurs
Pour s’inscrire en tant qu’auto-entrepreneur, il faut :
- Remplir une déclaration en ligne via le portail officiel ou auprès du CFE (Centre de Formalités des Entreprises).
- Informer France Travail de la création de l’activité pour la prise en compte dans les aides.
- Tenir à jour une comptabilité simplifiée, nécessaire pour la déclaration mensuelle ou trimestrielle des revenus.
L’appui des chambres de commerce et d’industrie, de la BGE, et d’autres structures spécialisées est essentiel pour maîtriser parfaitement ces étapes.
Exemple concret : Jeanne, auto-entrepreneure en reconversion après un licenciement
Après son licenciement, Jeanne a décidé de créer un service de coaching à domicile. Grâce à son inscription à France Travail et au maintien de ses droits ARE, elle a pu percevoir une allocation mensuelle tout en développant son portefeuille clients. En optant pour l’ACRE, elle a bénéficié d’une exonération partielle de ses cotisations sociales durant sa première année, lui permettant ainsi de réinvestir dans son matériel et sa communication.

Les autres aides régionales et nationales pour soutenir les entrepreneurs chômeurs
Au-delà des aides classiques, il existe de nombreux dispositifs locaux et régionaux, alimentant la diversité des soutiens à la création d’entreprise. L’ex-NACRE, le contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE), mais aussi le RSA sous certaines conditions, complètent cet écosystème favorable.
L’ex-NACRE : un accompagnement global adapté aux besoins de chaque entrepreneur
Chaque région adapte sa version du dispositif NACRE, offrant :
- Un accompagnement personnalisé pour structurer le montage et le financement du projet.
- Un soutien jusqu’à la première année d’activité avec un suivi approfondi.
- Un accès facilité aux réseaux d’experts et des conseils juridiques, commerciaux et stratégiques.
En Ile-de-France, le programme Entrepreneur#Leader cible spécifiquement des publics prioritaires, rendant cette aide plus accessible pour les jeunes, les bénéficiaires de minima sociaux et autres profils fragiles.
Le contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE) pour un accompagnement professionnel et financier
Le CAPE permet d’être épaulé par une structure spécialisée qui délivre un service de formation, de conseil et un appui financier. Ce contrat est idéal pour sécuriser les premiers pas et structurer l’entreprise, réduisant les risques liés aux démarches entrepreneuriales.
Le RSA : une possibilité complémentaire pour les créateurs à faibles ressources
Le RSA peut également se cumuler dans certains cas avec les allocations liées à la création d’entreprise. Ce dispositif encourage de nombreux demandeurs d’emploi à dépasser la précarité tout en se lançant dans l’activité.
Type d’aide | Objectif | Bénéficiaires | Durée |
---|---|---|---|
Ex-NACRE | Accompagnement global | Bénéficiaires de minima sociaux, jeunes, handicapés | Durée variable selon la région (souvent 1 an) |
CAPE | Appui financier et formation | Créateurs accompagnés par une entreprise ou association | Selon contrat |
RSA | Support ressources | Personnes à faibles revenus ou sans ressources | Variable tant que les conditions sont remplies |
Les clés pour réussir sa création d’entreprise depuis le chômage
Au-delà des aides financières et des formalités administratives, la réussite d’un projet entrepreneurial passe par une bonne préparation et une maîtrise des outils disponibles. En 2025, la digitalisation de l’accès aux informations renforce l’autonomie des porteurs de projets, mais implique aussi rigueur et organisation.
Se former pour mieux entreprendre
Les formations proposées par la Chambre de commerce et d’industrie ou l’APCE sont des étapes cruciales. Elles permettent de comprendre les enjeux commerciaux, juridiques, fiscaux et de marketing qui entourent la création d’entreprise. C’est souvent un passage obligé, que ce soit par des modules en présentiel ou en ligne.
Utiliser les services en ligne pour simplifier les démarches
Des plateformes telles que LegalPlace offrent un accompagnement complet, allant de la génération des statuts à l’immatriculation officielle de la société. Ces outils déchargent les entrepreneurs du poids administratif et leur permettent de se concentrer sur le cœur de leur projet.
Les aides financières complémentaires à considérer
Il ne faut pas négliger les prêts d’honneur à taux zéro, souvent proposés par des réseaux comme Initiative France ou Réseau Entreprendre. Ces prêts sans garantie personnelle facilitent l’investissement initial et témoignent d’un soutien de l’écosystème entrepreneurial.
- Préparer un business plan robuste pour convaincre banquiers et partenaires
- Penser à l’affiliation auprès du CFE (Centre de Formalités des Entreprises) compétent
- S’informer régulièrement sur les évolutions législatives et fiscales
- Utiliser les réseaux professionnels locaux et en ligne pour booster son lancement

Questions fréquemment posées par les demandeurs d’emploi créateurs d’entreprise
- Quelles sont les aides dont peut bénéficier un créateur d’entreprise ?
Un créateur d’entreprise en situation de chômage peut profiter notamment de l’ACRE, de l’ARCE et du maintien de l’ARE, des dispositifs cumulables selon les modalités définies par France Travail. - Quels sont les avantages concrets de l’ACRE ?
Cette aide permet une exonération partielle ou totale des cotisations sociales la première année, un allégement crucial pour la trésorerie jeune entreprise. - Comment obtenir de l’aide pour financer son projet ?
Les prêts d’honneur sans garantie, proposés par des réseaux comme Initiative France ou Réseau Entreprendre, offrent un complément de financement sans frais supplémentaires ni caution personnelle. - Est-il possible de cumuler les allocations chômage avec le statut auto-entrepreneur ?
Oui, sous conditions spécifiques de déclaration, un auto-entrepreneur peut continuer à percevoir ses allocations chômage. - Que faire si mon entreprise créée pendant le chômage cesse son activité ?
Il est possible de reprendre ses droits chômage non épuisés, en se réinscrivant comme demandeur d’emploi, et ainsi sécuriser une nouvelle étape professionnelle.
Pour plus d’informations détaillées, vous pouvez consulter des ressources spécialisées, comme Angel Start, L’expert Comptable ou encore Clementine.